L’usage du colombin permet le façonnage des pièces d’argile. C’est une technique qui apparaît dès le néolithique. Les colombins sont des rouleaux de terre superposés et collés entre eux par de la barbotine.
Chatironner est le fait de souligner un décor par un trait plus sombre, appelé contour ou cerne. C’est souvent le cas lorsqu’un motif est peint à l’aide d’un poncif.
Le mot céramique provient du grec ancien (kéramos) qui signifie « terre à potier » ou « argile ».
Ce mot grec provient lui-même d’une racine sanscrite signifiant « faire brûler ». Toutefois, on notera que l’usage que nous avons de ce mot n’apparaît qu’au XIXe siècle. Le terme employé jusqu’alors de poterie ne suffisait plus pour décrire le champ des possibles. Le sens moderne n’est enregistré par le dictionnaire de l’Académie Française qu’en 1932.
La céramique regroupe plusieurs branches : la terre cuite ou poterie, la faïence, le grès, la porcelaine. Ces branches doivent leurs qualités distinctives tant à la composition de la pâte argileuse qu’aux modalités de décoration et de cuisson. On distingue ainsi deux grandes catégories de céramiques : à pâte poreuse (terres cuites et faïences), dont on dit qu’elles cuisent à basse température, et à pâte imperméable (porcelaines et grès), dites de haute température.
Le céladon est une porcelaine chinoise de couleur bleue-verte. Le mot vient probablement de Sãlãh-ed-dîn (Saladin), Sultan d’Égypte, qui aurait offert 40 pièces de cette céramique à glaçure verte translucide au Sultan de Damas en 1171. On dit aussi que ce mot proviendrait de la couleur verte des rubans du costume du berger Céladon, personnage du célèbre roman pastoral L’Astrée écrit au XVIIème siècle par Honoré d’Urfé. En chinois, cela s’appelle ‘Doh chin’ qui signifie « émail couleur de haricot », et en japonais ‘Seiji’. Le céladon est particulièrement apprécié en Asie car il a la couleur du jade, la pierre sacrée.
Le mot catelle est, en Suisse romande, synonyme de « carreau de faïence pour un revêtement de mur ».
Les carreaux de poêle sont des carreaux de céramique qui s’assemblent pour constituer de poêle de faïence.
Ce sont des carreaux dont le tesson est épais et lourd afin d’accumuler la chaleur, puis de la restituer par rayonnement. Ce sont des carreaux en général émaillés avec une « cuvette » à l’arrière (voir photographie ci-dessous). Les premiers poêles de céramique sont attestés en Allemagne dès le XIIIe siècle. De nombreuses manufactures de poêles ont existé en Europe centrale (Allemagne, Italie du nord, Suisse, Alsace, Hongrie) et en Scandinavie.
Un biscuit céramique est une pièce en céramique qui n’a subi qu’une première cuisson, cuisson dite de dégourdi. La terre est donc cuite, mais encore nue. Elle pourra ensuite être émaillée et décorée, pour ensuite subir une deuxième cuisson, à plus haute température, pour vitrifier l‘émail.
L’image ci-dessous illustre ces 2 étapes : à gauche, le chandelier en biscuit, à droite, le chandelier émaillé en blanc.
Jean Ier Bérain (1640-1711) est un célèbre dessinateur, peintre et ornemaniste du règne de Louis XIV.
Il est connu pour avoir réinterprété de manière originale les grotesques de la Renaissance qui prenaient alors le nom d’arabesques. Il publia de nombreuses gravures et un recueil qui permit la diffusion de ce style plein de fantaisie, style qu’on retrouve en particulier sur les décors de faïences. Son style est qualifié de « décor à la Bérain ». Artiste reconnu, il fut nommé dessinateur de la Chambre et du Cabinet du Roi. Il dessina des costumes pour des pièces de théâtre et des opéras, dont ceux de Jean-Baptiste Lully,
En France, trois centres de production de faïences ont particulièrement développé ces décors : les manufactures de Rouen (notamment les œuvres de Pierre Chapelle), de Moustiers (œuvres des Clérissy et d’Olérys), et de Marseille (faïencerie de Saint-Jean du Désert).
Une barbotine est une fine argile délayée dans l’eau et très fluide.
En modelage, elle peut servir de colle pour l’assemblage de pièces d’argile encore humide, mais c’est surtout la terre utilisée pour le coulage de pièces dans des moules de plâtre. Ce procédé, utilisé dès le XIXe siècle, permet de produire facilement des pièces avec des motifs en relief.
Par extension, on désigne également par ce terme la pièce coulée elle-même, après avoir été décorée. Les motifs et reliefs des ces barbotines sont souvent naturalistes, rappelant les faïences de Bernard Palissy et très colorés.